CLEF N°13 : S’ancrer dans le réel !
Aujourd’hui, j’en suis à la moitié de mon défi ! Celui de vous offrir 26 Clefs Slow de développement personnel en 26 semaines. Avec ces clefs, vous retrouvez du temps pour vous, pour ralentir le rythme, et trouver le temps de décrocher de l’univers numérique.
Pour « fêter ça », cette 13ème clef conseille justement de s’ancrer dans le réel. Accrochez-vous pour cette clef, car il va y avoir pas mal de termes techniques 🙂
Qu’est-ce que le temps ?
Pour commencer, il faut comprendre ce qu’est exactement « le temps ». Je me suis donc intéressé aux interventions de Virginie VAN WASSENHOVE (Chef d’équipe Magnétoencéphalographie et Dynamique Cérébrale) et Etienne KLEIN (physicien & philosophe des sciences).
Il faut savoir qu’il existe 2 types de temps :
- Le temps physique (temps objectif) : la mesure dans l’espace indiquée, par exemple, par nos montres.
- Le temps psychologique (temps subjectif) : la perception que l’on a du temps.
Ce qui va nous intéresser dans cette clef, c’est ce temps psychologique.
La perception du temps
Pour essayer de faire simple, Virginie V.W. explique que l’une des théories serait qu’il existe des oscillations naturelles dans le cerveau.
Et là, vous allez me dire : « Je suis bien avancé avec tout ça ! ». Vous allez voir, vous allez comprendre où je veux en venir 🙂
L’une des théories de Virginie V.W. serait donc que le cerveau encoderait le passage du temps mais avec une unité temporelle qui n’est pas nécessairement la seconde. Les neurones auraient un rythme à différentes échelles de temps & qui serait cyclique. Ce serait pour cette raison que nous aurions une perception du temps qui varie en fonction des situations.
Leur exemple très concret est le suivant :
Pour une même durée physique (1h, par exemple), la perception du temps est totalement différente dans le cas où vous seriez dans une salle chez le médecin ou en train de regarder un film au cinéma.
L’expérience du spéléonaute
Etienne K. parle de l’expérience marquante du spéléonaute Michel SIFFRE. Pour vous la résumer, Michel S. s’est enfermé plusieurs semaines dans une caverne dans laquelle la communication avec la surface allait en sens unique. C’est-à-dire qu’il pouvait communiquer avec la surface mais pas l’inverse.
L’objectif était d’analyser la perception du temps qu’il avait éprouvé lors d’une activité en étant coupé de tout repère.
Dans cette expérience rapportée par Etienne K., Michel S. raconte qu’il a décidé de se mettre à piocher pour se dépenser physiquement. Après avoir pioché, il a prévenu la surface qu’il pensait avoir pioché pendant 1h alors qu’en réalité, il avait pioché pendant… 11 heures !
C’est énorme !! Etienne K. conclut en disant que « la perception de la durée – lorsque l’on a pas de rythmes extérieurs qui viennent caler notre propre rythme – peut se décaler énormément. »
Le lien entre le temps & le numérique : s’ancrer dans le réel
Cette clef était un peu technique, mais j’avais besoin de vous expliquer tout ça pour que vous puissiez comprendre l’intérêt majeur de s’ancrer dans le réel.
En étant constamment plongés dans nos écrans, nous vivons une expérience assez proche de celle de Michel SIFFRE. Nous nous coupons du réel et donc de nos repères temporels.
C’est pour cette raison que l’on pense souvent avoir perdu « 5 min » sur les réseaux sociaux alors qu’en réalité, on en a dépensé 10 ou 15 !
En vous ancrant dans le réel, vous permettez à votre horloge biologique de rester synchronisée et de prendre conscience du temps dépensé.
Par ce biais, vous allez donc pouvoir retrouver une certaine maîtrise de votre temps et pouvoir ralentir votre rythme 🙂
Et vous ?
Ressentez-vous aussi cette différence de temps perçue ?
